Portraits de nos jurés journalistes

Publié le 2023-04-04

Willy Kiezer - Ni bu ni connu 


Pourriez-vous vous décrire en quelques mots ?

Je suis un ex parisien descendu habiter à Montpellier. Je suis passionné de vin et de terroir, mais surtout des pratiques agroécologiques et durables.


Pourriez-vous décrire votre activité professionnelle ?

J’ai fondé un web média « Ni bu ni connu » avec une équipe de bénévoles rédacteurs tous issus du vin. Je suis aussi auteur indépendant, j’écris des ouvrages sur le bio dynamisme et l’oenotourisme et je rédige pour des médias. Je suis formateur en école des vins soit sur Paris soir à l’Ecole des vins du Languedoc et consultant en communication dans certaines entreprises du milieu du vin.

Quelle est votre expérience, votre parcours dans le vin ?

En 2017, j’ai mis un grand pied dans le monde du vin en passant les formations WSET2 et WSET3 mais aussi en passant une formation avec Ver de terre Production, un organisme de formation agréé par l’état afin d'acquérir les bases agronomiques et amorcer des pratiques agroécologiques dans l’agriculture et la viticulture.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’aventure du vin ?

C’est juste que j’adore le vin, les paysages viticoles et les appellations méconnues ! Pour cela, le Languedoc est le terrain de jeu idéal.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être juré sur un concours ?

Pouvoir découvrir de nouvelles pépites et pouvoir les mettre en avant auprès des buveurs et buveuses de mon entourage. 

Si vous étiez un vin, lequel seriez-vous ? Avec quel plat vous l’accompagneriez ?

Un blanc tendu, vif et minéral de Savoie. Avec un tartare de poisson comme du saumon ou du mulet, préparé de façon asiatique.

 

Interview de Yoann Palej - Terre de vins 


Pourriez-vous vous décrire en quelques mots ?

Je suis un bon vivant, toujours prêt à recevoir et à cuisiner pour les autres, quelqu'un de foncièrement positif et festif !

Pourriez-vous décrire votre activité professionnelle ?

Je suis journaliste spécialisé dans le vin mais pas seulement. J’ai compris avec les années qu’il fallait se diversifier. Depuis quelques mois, je fais de plus en plus de dégustation et je me suis aussi lancé dans la sommellerie. J'ai créé ma structure en auto-entrepreneur où je gère la communication de domaines et de caves coopératives. Je me crée de nouvelles ouvertures qui me permettent d'apprendre chaque jour.

Quelle est votre expérience, votre parcours dans le vin ?

J’ai une expérience assez jeune dans ce milieu par rapport à mon âge. Je suis journaliste depuis 20 ans mais pendant 15 ans j’ai surtout été dans le milieu de sport, mon premier amour. Je me suis spécialisé dans le vin en arrivant dans le Pic-Saint-Loup il y a dix ans. J'y ai découvert à quel point la vigne était essentielle à l'activité économique du territoire. Par la suite, j’ai fait une formation de dégustateur et obtenu le WSET2.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’aventure du vin ?

Ah c’est une vieille histoire. Je suis d’origine champenoise donc je faisais beaucoup de vendanges quand j’étais adolescent. Le vin vient de ma terre natale et il m’a bercé tout au long de ces années. C'est aussi pourquoi j'ai ce côté pétillant qui me caractérise. Ensuite, ce sont les rencontres, les dégustations lors de salons de vignerons indépendants quand je vivais à Paris et les conseils des cavistes qui m'ont donné l'envie d'en apprendre plus. 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être juré sur un concours ?

Déguster des vins à l’aveugle me procure beaucoup d’émotions et de surprises au nez et au palais !Et puis je trouve que les échanges avec les autres jurés qu’ils soient professionnels ou amateurs, sont enrichissants. Il faut tous les écouter parce que chacun à son mot à dire, et c'est souvent pertinent. 

Si vous étiez un vin, lequel seriez-vous ? Avec quel plat vous l’accompagneriez ?

Un vieux millésime, soit un vin jaune du Jura soit un vin doux naturel de Dom Brial. Un vieux millésime nous met souvent des claques lors de la dégustation, c'est un vrai voyage dans le temps et les émotions ! Mais si je devais trancher, je pense que je choisirai un vieux vin jaune de Rolet avec des morilles et de la crème ou un bon comté affiné.


Interview de Xavier Beghin - Critique gastronomique


Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

 Quinquagénaire en forme, hédoniste, qui aime profiter de la vie, des plaisirs de la terre et du bon vin.

 Pourriez-vous décrire votre activité professionnelle ?

Je suis journaliste économique et critique gastronomique, et, depuis 2 ans, dégustateur de vin et juge au Concours Mondial de Bruxelles. Je suis également membre du Concours du meilleur vin belge avec l’association des meilleurs sommeliers de Flandre et membre du jury du guide du vin belge.

Quelle est votre expérience, votre parcours dans le vin ?

Aucun parcours officiel. Je suis tombé dans le monde du vin quand j’étais petit grâce à mes parents et mon grand-père qui avaient créé une petite structure d’importation de vin. Devenu rapidement une passion, j’ai développé mon odorat et mon palais en dégustant. Cela fait maintenant 10 ans que j’écris sur le vin.


Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’aventure du vin ?

Une transmission familiale avec mon père et mon grand-père, « c’est l’éducation ».

 
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être jury sur un concours ?

Ça permet de découvrir de nouvelles choses, ça amène de l’humilité. Un plaisir de goûter et d’apprendre. Ça augmente le catalogue de connaissances et c’est très intéressant de discuter avec d’autres jurés et de confronter ses idées.

 
Si vous étiez un vin, lequel seriez-vous ? Avec quel plat vous l’accompagneriez ?

Un vin rouge du Languedoc, plutôt épicé et corsé mais avec un peu de fraicheur, accompagné d’un canard cuisiné avec une sauce poivrée.

 


Interview de Michel Smith - Les cinq du vin 


Pourriez-vous vous décrire en quelques mots

Je suis Parisien d'origine, né il y a 75 ans de parents journalistes installés dans la capitale.


Pourriez-vous décrire votre activité professionnelle ?

J'ai commencé le métier à l'âge de 18 ans comme stagiaire à Paris Match dans l'espoir de voyager et de rencontrer des gens importants. J’y suis resté 12 ans, en passant par tous les bureaux. J'allais d'un concert pop à un match de rugby en passant par quelques manifestations et barricades.

Un jour mon rédacteur-en-chef a trouvé un article sur quelqu'un qui donnait des cours d'initiation de vin et m’a demandé de faire un reportage sur ce sujet. Le prof en question était Christian Flacelière, un passionné de vin avec qui je suis devenu ami et qui m'a fait assister à tous ses cours du soir en échange d'un coup de main : rinçage des verres, des carafes, ouvertures de bouteilles, rangement des cartes, etc.

C’est comme ça que j'ai été vacciné, mordu au point de quitter Paris Match et de m'associer avec lui dans la création d'un des premiers bars à vins de Paris, la Dame-Jeanne, rue des Dames. 

Bien sûr, on a fait faillite au bout de deux ans et on s'est vite mis à travailler en duo sur des reportages pour La Revue du Vin de France, Cosmopolitain, VSD et autres titres de presse. Entre temps, je continuais à rééditer le guide annuel que j'avais lancé dans les années 70 sur les Vacances à la Ferme qui connaissait un certain succès.

Depuis, j'ai publié d'autres ouvrages sur la campagne française (Déjeuner sur l'herbe; Normandie; Vendée, Poitou, Charentes, etc) puis évidemment sur le vin : Paris en Bouteilles, Corbières, Les Grands Crus du Languedoc et du Roussillon, Maury, vallée des merveilles, d'autres encore...


Quelle est votre expérience, votre parcours dans le vin ?

A la fin des années 80, j'ai rencontré Christine Ontivero originaire de l’Hérault, installée à Perpignan où elle s'occupait de promouvoir les Vins Doux Naturels au comité du même nom. Grâce à elle, j'ai appris à connaître et à apprécier les vins du Sud tout en continuant d'en découvrir d'autres en voyageant à travers l'Europe pour des commandes de magazines (Cuisine & Vins de France, Saveurs, Le Chasseur Français, Paris Match, etc) en tant que pigiste spécialisé dans le vin (à 80%), la gastronomie et le tourisme.


Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’aventure du vin ?

Je suis maintenant retraité, installé à Béziers depuis 4 ans. Au gré de mes reportages, j'ai appris à aimer les vignerons et les terroirs du Languedoc sur lesquels j'ai beaucoup écrit depuis mon arrivée en Occitanie. J'ai créé il y a 12 ans avec une bande de copains journalistes internationaux spécialisés dans le vin, un blog quotidien qui s'appelle « Les 5 du Vin » et pour lequel j'écris encore de temps en temps. J'essaie aussi de créer mon propre blog, « Pour le Vin » tout en participant à divers salons et dégustations.


Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être jury à un concours de vins ?

Depuis mes débuts, j'évite la plupart des concours car je n'aime guère l'idée des récompenses, des classements quand bien même je conçois que cela puisse aider considérablement les vignerons. Le plus grand concours auquel j'ai participé est celui de Vinitaly à Vérone qui dure plusieurs jours, un beau et fascinant sujet d'observation (mais épuisant) surtout du côté de l'organisation internationale presque millimétrée. Une belle leçon pour moi.

J'accepte donc d'y participer parfois, mais plus par curiosité je dois l'avouer. J'aime le rythme dans une dégustation, mais j'aime aussi pouvoir décortiquer le vin, me le représenter, voir son nez évoluer au fil des instants, et surtout pouvoir analyser la matière qui le compose. Si je participe c'est le plus souvent pour rechercher les typicités d'une même appellation et dénicher éventuellement la perle rare.


Si vous étiez un vin, lequel seriez-vous ?
Avec quel plat vous l’accompagneriez ?

Si j'étais un vin, je serais un Minervois car j'aime l'équilibre, la joie et la fraîcheur que l'on trouve dans la plupart des rouges. J'y mettrais, en fonction du terroir, des expositions, pas mal de Carignan puis du Grenache noir, bien sûr, du Mourvèdre et (où) éventuellement un peu de Syrah. Pas ou peu d'élevage (ciment ou inox de préférence), pas de filtration pour garder cette riche matière qui donne libre court à tous les accents floraux (thym, romarin, herbes sèches, bois brûlé, terre humide...) de la garrigue. Des mariages avec du poisson de Méditerranée ou de la viande grillée (agneau, porc, lapin, magret de canard, poulet fermier, brochettes de bœuf) sur sarments en respectant le produit.